18 mai 2009. – Quitter son pays ne veut pas dire lui tourner le dos. Un nombre croissant d’immigrés investissent dans leur pays d’origine, et montent de véritables projets de développement.
Richard Nana Dwanang est un immigré de la deuxième génération. Né en France, élevé au Cameroun avant de venir étudier dans l’Hexagone, il travaille aujourd’hui en Belgique comme comptable dans une filiale du groupe Veolia. En 2002, à Paris, il crée avec des amis de son village d’enfance une association baptisée Les enfants du Ndé. « Au départ, nous voulions juste nous retrouver et pouvoir organiser le rapatriement en cas de décès d’un des membres », se souvient-il. Au fil des ans, l’association se constitue une petite cagnotte grâce aux cotisations de ses adhérents. « Alors nous nous sommes dit : qu’est-ce qu’on peut faire pour notre pays d’origine ? »
Souhaitant améliorer les conditions de vie de leurs familles et amis restés au Cameroun, Les enfants de Ndé commencent par envoyer des médicaments au village. Puis ils montent un projet d’accès à l’eau potable. Soutenus par la Fondation Veolia, la Ville de Paris et le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France, ils récoltent près de 75 000 euros. « Cela nous a permis de refaire tout le réseau d’adduction d’eau, auquel sont aujourd’hui raccordées 250 familles. Nous avons l’intention de faire la même chose dans d’autres villages du département, et même d’ouvrir une colonie de vacances où nos enfants pourront côtoyer ceux du Ndé », explique Richard Nana Dwanang(…)
Extrait de l’article de François Schott sur Ecolife.fr